LE CHIOULAYRE

" La majorité a toujours raison, mais la raison a bien rarement la majorité aux élections".  Jean Mistler

Mr BELLOCQ est passé avec une majorité relative de 49,39 %, nous serions fondés à admettre  que les Dacquois ont voté en conscience et avec le sens moral qui convient à cet acte démocratique. Mais voilà, dans l’euphorie de la victoire des voix de militants roses se délient.

Craignant la liste de Mr BASTIAT, la stratégie de campagne de l’équipe en place aurait été de provoquer une triangulaire en assurant les 10,64 % au premier tour à la liste FN de Mr BARDIN, lequel croit à tort devoir son score au votes de ses sympathisants.

Des socialistes votant FN au premier tour, une liste FN qui se maintient et qui tombe à 7,98 % au second tour, fin du rire : les socialistes ont revoté pour leur camp … avec 42,64 % Mr BASTIAT a perdu.

Bien que tout cela ne grandisse pas l’image de la politique locale et ne traduise pas l’expression d’un profond respect  pour la démocratie, cette victoire socialiste restera pour le moins une solide leçon de pragmatisme.

Le Chioulayre

Hier a eu lieu une confrontation radiophonique intéressante sur France Bleue Gascogne, Mr BELLOCQ, Mr BASTIAT, Mr BARDIN. De cette trinité électorale dimanche il ne pourra en rester qu’un.   

Mr BELLOCQ drapé dans la légitimité de ses mandats électoraux est tombé dans le piège de la suffisance, il  a comme le pensent nos gouvernants nationaux estimé qu’affirmation vaut démonstration.

Imprécis et évasif il n’a pas convaincu et la sempiternelle utilisation du précédent Maire en tant qu’exutoire de responsabilité n’a pas leurré les auditeurs.

Parfois les extrêmes ont du bon sens, et Mr BARDIN n’en manque pas en  affirmant qu’il ne faut pas dépenser plus que ce que l’on possède. Il y a des vérités simples qui valent la peine d’être répétées.

Bousculé sur la conduite de ses projets et sur la gestion des fonds publics durant son mandat, Mr BELLOCQ n’a pas su développer d’argumentaire crédible face à Mr BASTIAT qui semble être entré dans les dossiers avec pugnacité. Mis en défaut sur la reprise hypothétique de l’hôtel  SPLENDID par le groupe "vacances bleues"  le Maire candidat à sa propre réélection ne semble pas maîtriser toutes les pièces du puzzle.

Les Dacquois seraient bien inspirés de relire Charles Péguy et de réfléchir à la  citation suivante avant de mettre leur bulletin dans l’urne.

« Il faut toujours dire ce que l’on voit. Surtout ce qui est plus difficile, voir ce que l’on voit »

En effet dénier que la gestion socialiste soit un échec, c’est admettre que localement, le stade Colette BESSON est un succès d’implantation géographique, que l’avenue St Vincent de Paul est un paradigme  d’urbanisme , que l’ éco-quartier du Mousse ( projet phare de Mme BONJEAN) fera date dans la création des bâtiments à haute qualité environnementale, que l’hôtel BIRABEN est le symbole patrimonial Dacquois. Après cela nous nous extasierons devant les finances de la ville que l’on nous présente comme excellentes mais que des organismes évaluent catastrophiques.

Voir ce que l’on voit !

Le Chioulayre

Les élections municipales qui se dérouleront le  30 mars prochain sont un enjeu démocratique majeur. En effet, le maire est l’interlocuteur privilégié des citoyens ; il s’agit de l’élu, qui par sa proximité géographique, peut le mieux cerner et prendre en compte les problématiques quotidiennes.

Etre maire ne s’improvise pas et d’autant plus dans des villes de plus de 20 000 habitants comme  à Dax l’acte de candidature doit être mûrement réfléchi. Avoir une proximité et être à l’écoute des citoyens sont des traits nécessaires mais non suffisants, ses qualités de gestionnaire doivent être avérées. 

La  gestion des projets observée ces 6 dernières années permettent de douter des qualités managériales de Mr BELLOCQ.

Avoir des propositions claires et surtout l’expression d’une vision pour la ville permet véritablement de distinguer la qualité des candidats et de juger de leur aptitude à gérer une ville. Ces qualités ne sont pas données à tout le monde il y a beaucoup de copies mais un seul original, c’est ce dernier que nous  Dacquois devons impérativement reconnaître.

Pour en revenir aux fonctions précises du maire, elles sont doubles : il est à la fois agent de l’Etat et agent de la commune. Sur le premier point, son rôle est d’appliquer les lois, de procéder à la publication des actes administratifs et d’assurer les pouvoirs de police. Sur le second point, ses compétences sont actuellement très larges notamment en matière de fiscalité ( soulignons l'augmentation de 36 % appliquée depuis 2008) et d’urbanisme, avec les membres du Conseil Municipal ( quelques exemples à charge : Stade Colette BESSON, le Biraben, l' eco-quartier du MOUSSE, l'avenue St Vincent de Paul ... etc), il élabore le budget, peut changer la fiscalité locale et délivre les permis de construire. Ces décisions ont une influence déterminante sur l’attractivité, le dynamisme et l’identité architecturale d’une ville.

Enfin, pour mieux cerner encore le rôle du maire, nous devons évoquer le Grand Dax, qui va profondément changer la nature des communes. On ne doit ainsi pas confondre cumul des mandats et participation à des syndicats intercommunaux.  

C’est une chance d’avoir un maire qui dispose de relais à différents échelons territoriaux pour peser dans l’élaboration des projets.

En somme, avoir une vision pour la ville sans avoir une capacité d’influence forte, en dépassant les clivages politiques, ne permettra pas de faire face aux menaces dans le contexte actuel.

Il ne s’agit donc pas pour les Dacquois de voter pour une "idéologie ou pour un parti", l’enjeu sera en ce 30 mars d’identifier un homme et ses compétences capable de porter l’avenir de Dax, et là chacun  se doit en conscience d’assumer ses responsabilités citoyennes.

Le Chioulayre

Le socialisme aura accompli cet exploit de n’avoir apporté aucune amélioration à la vie des plus pauvres et des plus faibles.

Aujourd'hui que constate-on ? Et bien, une perte totale des valeurs, l'existence de 750 zones de non droit, où règne la loi des bandes, une flambée de l'illettrisme, de la précarité, un ascenseur social en panne, des faillites en chaîne, des délocalisations en pagaille, sans oublier que depuis trente ans, nous avons toujours plus de chômeurs,

C’est un insupportable mélange d’incompétence satisfaite, de transgression arrogante, de déni constant des valeurs publiques et privées qui suscite de plus en plus le sentiment que nos dirigeants nationaux ou locaux n’ont rien à faire là où ils sont, il faut vraiment que les Français soient blasés pour ne pas manifester leur révolte autrement que par quelques sifflets et des regards hostiles.

Il y aura toujours une bonne raison pour les gens de gauche de voter toute leur vie sans aucune conviction pour les candidats du Parti Socialiste à toutes les élections. Tantôt il s'agira de permettre à « la gauche » d'être présente au 2ème tour, une autre fois de « battre la droite », une fois encore de « faire barrage à l'extrême droite », ou bien « d'aiguillonner le PS à gauche » ou pourquoi pas de conserver à la mairie de « bons gestionnaires » ou bien de favoriser au moins les « avancées sociétales » à défaut d’autre chose, ou enfin de considérer que les socialistes locaux sont de « braves gens vraiment de gauche, pas comme là-haut » etc.

Alors chers lecteurs Dacquois, Le Chioulayre vous invite à voter en votre âmes et conscience certes … mais avec un esprit de citoyens responsables qui mettra au dessus des débats partisans la notion d’intérêt général et exprimera la volonté de préserver les valeurs qui ont forgé l’identité de la France.

Le Chioulayre

La stratégie développée par le Front Nationale lors des présidentielles pourrait bien se reproduire au niveau local pour les municipales à Dax...

Les malheurs de la gauche et de la droite vont-ils faire le bonheur du FN, le mieux placé pour le vote sanction, le moins menacé par l'abstention ?

Marine Le Pen se promet d'être "le caillou dans la chaussure de l'UMP" et de contrecarrer une "bipolarisation en fin de course" partout où ses candidats pourront faire battre les listes de droite en se maintenant au second tour.

Si elle limite à dix ou quinze villes les gains plausibles de son parti, elle espère placer dans les autres, grâce à ses 595 listes - objectif initial dépassé -, un minimum de mille conseillers chargés de constituer une troisième force pour les européennes du 25 mai, les sénatoriales de septembre, puis les départementales-régionales de 2015.

"Cynique" ou pas, mais toujours efficace, cette stratégie de "triangulaires", espoir inavouable de la gauche, est doublement périlleuse pour la droite.

Soit qu'elle prive ses candidats de victoires attendues, soit qu'elle les incite à négocier avec le Front national des arrangements locaux prohibés par leurs dirigeants, mais souhaités ou acceptés par nombre de leurs militants et la majorité de leurs électeurs.

Refuser le débat sous prétexte que les idées de l’adversaire font tâche ne répond pas à la question : que faire des cinq millions de personnes qui ont voté Le Pen ?

Le Chioulayre

source - Jeune Afrique

Pour peu le Chioulayre en aurait le sifflet coupé, car les électeurs ont parfois des comportements pour le moins mystérieux.

Les Dacquois ont eu 6 ans pour apprécier la gouvernance socialiste pour laquelle la manne des fonds publics semble sans limites, néanmoins selon le sondage SUD OUEST/France bleue Gascogne Dax en redemande.

Le stade « inondable » de Saubagnac, la compagnie thermale de Dax, le quartier du Mousse, l’ hotel «  Biraben », l’avenue St Vincent de Paul, autant de projets conduits avec un apparent amateurisme  à sous perfusion de l'argent des contribuables.

Des budgets qui employés avec discernement et pertinence auraient clairement contribué à développer des actions économiques, sociales, et culturelles et qui in fine vont creuser la dette de la ville.    

Une société au sein de laquelle la communication prend le pas sur la compétence et ou l'idéologie occulte le réalisme s’engage résolument vers un déni de démocratie...

Une prise de conscience est toujours possible !

Le Chioulayre

Chers lecteurs,

La voix des urnes va bientôt s’exprimer, aucun pronostic n’est certain aussi le Chioulayre n’hésite-t-il pas à se lancer dans un scénario de politique fiction qui n’engage que son n’imagination et dont la similitude avec une stratégie politique existante serait fortuite.

Appelons ce scénario imaginaire : «  Pour qui votent les Dacquois socialistes ? »

Une liste bloquée dont le podium se compose de Mr BELLOCQ, maire de Dax et vice président du conseil général (entre autres), Mme BONJEAN , 1^er adjoint sortante, conseillère régionale, suppléante du Député DUFAU ( entre autres), Mr MAUCLAIR , adjoint à la culture ( et ça suffi pour l’instant).   

Il existe un jeu convivial qui s’appelle le « Boneto », c’est un tour simple à réaliser pour un effet génial !

Rien n’est acquis mais imaginons, je dis bien imaginons, que cette liste obtienne la majorité des suffrages.

Les socialistes Dacquois pourraient avoir élu un maire, Mr BELLOCQ ,  qui infléchirait sa trajectoire vers la présidence de la communauté du Grand Dax, une première adjointe , Mme BONJEAN, qui voyant une fenêtre ouverte vers la députation n’hésiterait pas à répondre aux trompettes de la renommée et Mr MAUCLAIR, troisième adjoint,  serait de fait intronisé Maire de Dax … La nuit du toro est morte, vive Satiradax !  

Les socialistes Dacquois pourraient ainsi conjuguer au pluriel et réécrire une version locale de  Sganarelle ...

Le CHIOULAYRE

Dax pourrait bien changer de couleur, les électeurs Dacquois exprimant par les urnes leur mécontentement vis à vis de 6 années d'une gouvernance municipale faite de mots et d'impôts.

Selon un sondage Ifop publié dans Le Journal du Dimanche, 46% des personnes interrogées souhaitent en tout cas une victoire des listes UMP/UDI/FN, contre 40% pour les listes PS/EELV/FG. Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l'institut de sondages cité par le JDD, souligne que «c'est la première fois depuis 2007 que le souhait de victoire est favorable à la droite». Mais, analyse-t-il, «la gauche n'est pas en effondrement. Elle est fragmentée avec une déception chez les électeurs de François Hollande».

Le Parti socialiste ne recueille que21% des intentions de vote, contre 11% pour le Front de gauche et 8% pour les écologistes. Autre signal seuls 52% des électeurs interrogés sont «déterminés à revoter pour les listes socialistes», écrit le JDD.

Autre résultat notable du sondage, les intentions de vote sont plus fournies qu’auparavant. Deux Français sur trois se disent prêts à aller voter. Mais c’est du côté des partisans de la droite que la mobilisation semble la plus forte. 

Aux Dacquois de transformer l'essai !

Le Chioulayre

source : lesechos .fr

La liste soutenue par le FN et conduite par Christophe BARDIN pourrait, si elle est éligible, siéger au conseil municipal de Dax.

Il est intéressant de parcourir le code électoral et en l’espèce les règles applicables aux villes de plus de 1000 habitants.

A l’issue du 1^er tour, une partie de l’électorat de droite pourrait, après avoir manifesté son ras-le-bol par les urnes, revenir vers la liste de Jean-Pierre BASTIAT, et une partie des électeurs du front de gauche et d’EELV pourrait voter BELLOCQ pour être sûr que Dax reste rose.

Gagnante ou perdante, si la liste soutenue par le FN rassemblait plus de 10% (1500 voix), elle viendrait siéger en au conseil municipal par le biais de ses représentants, à l’instar de ce qui est prévisible dans d’autres villes.

Même si le contexte national aura un impact,  Il reste néanmoins deux éléments essentiels à prendre en compte avant de se livrer à un pronostic hasardeux, l’indécision des électeurs Dacquois et leur taux d’abstention.Lors d’une élection municipale plus que dans toute autre chaque voix compte.

Le rose Dacquois pourrait bien se teinter de bleu-marine, et le printemps s’annoncer coloré … cette hypothèse n'engage bien entendu que le rédacteur de ces lignes.

Le Chioulayre

Se libérer des dogmes, voilà le choix que devront choisir les Dacquois pour exprimer par leurs votes le sens de leurs actions, leurs attentes vis-à-vis des élus,  et l’avenir qu’ils souhaitent pour Dax.

 "Le Monde a titré avant la manif pour tous du samedi 2 février : " Le réveil de la France réactionnaire ". On ne peut dire que le titre soit faux. Mais on pourrait tout aussi bien choisir le coté à moitié plein du verre en disant : « Municipales 2014, le réveil de la France démocrate ».

Car ce qui fait tout l’intérêt de la campagne municipale en cours c’est qu’elle est l’occasion de voir se lever un début d’armée de femmes et d’hommes qui se sont engagés ou s’engagent pour sauver l’honneur de la politique. Des gens qui ont décidé de choisir le terrain local pour mettre en accord ce qu’ils pensent et ce qu’ils disent, avec ce qu’ils font. Ils sont l’esprit de la relève comme d’autres avaient été, autrefois, l’esprit de la résistance.

Ce qui les unit, dans leurs différences, car on en trouve aussi bien à droite (républicaine) qu’à gauche (démocrate) , et au centre (humaniste), c’est de vouloir remettre l’homme au centre des préoccupations de la politique, de considérer que la politique est avant tout un service et un engagement de responsabilité, un projet dont l’éthique est le liant de tout ce qu’il porte, une liberté de penser au delà des consignes des partis et des diktats idéologiques.

Les tenants de la politique de l’entre soi, castes, appareils et baronnies, à la base de toutes les trahisons aux principes de l’éthique républicaine peuvent se faire du souci, même s’ils ont encore la force illusoire d’une dernière bandaison.

Mars. Le mois de tous les espoirs.

Les élections de mars prochain s’avèrent donc bien comme l’occasion du renouvèlement attendu, sur une base locale, des pratiques politiques en France (.)

Bien que souvent militants au sein des partis, les candidats qui se lancent dans la bataille municipale viennent nombreux de la société civile au sein de laquelle ils exercent des responsabilités pour lesquelles mettre l’humain au centre est la source première de l’équité managériale.

Restent aux citoyens d’en prendre conscience. Et d’aller voter dans le sens de ce nouveau souffle. "

LE CHIOULAYRE

source : mediapart