
Nom du blog :
jacquesforte
Description du blog :
La Vie est dans la Ville
Catégorie :
Blog Politique
Date de création :
18.01.2008
Dernière mise à jour :
18.04.2014
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Derniers commentairesdax, une jolie ville !
Par Cheyenne, le 26.06.2017
j'aime beaucoup votre blog. bonne semaine à vous.
Par Cheyenne, le 26.06.2017
beau blog. un plaisir de venir flâner sur vos pages. une belle découverte et un enchantement.n 'hésitez pas à
Par angelilie, le 27.04.2017
maintenant que va t-il se passer?
de bien beaux jours pour le ps dacquois qui ne se voyait pas aussi chanceux
Par La Gambèla, le 14.04.2014
bonjour chioulayre,
m erci pour cette réponse qui est une véritable synthèse ,merci pour ce blog dont je regr
Par adolf choufleur, le 08.04.2014
"DAX EST BEAUCOUP A L'OUEST "...
EXCELLENT LE SLOGAN DE L'OFFICE DU TOURISME !!!
Sé-ré-ni-té! Gabriel Bellocq et Jean-Pierre Bastiat, les deux principaux candidats à la mairie de Dax, affichent leur humeur du moment. "Très serein", disent même le maire sortant comme son challenger en ce début de campagne, même si les esprits s'échauffent avec une altercation ce samedi entre colleurs d'affiches des deux équipes et deux côtes fêlées pour un sympathisant de M. Bastiat...
Sur le marché de la ville aux eaux chaudes, "Gaby" Bellocq qui a délogé la droite en 2008 après 50 ans de règne, se montre confiant lors de l'inauguration de son local. A un Dacquois qui lui demande s'il va rempiler, le socialiste répond, prudent : "Je le crois. Mais il ne faut pas vendre la peau de l'ours..."
Et d'expliquer un peu plus tard que son bilan "justifie la confiance des électeurs", satisfait d'avoir "sur une si courte durée, reconstruit tout le secteur petite enfance, fait l'espace multi-sports à Saubagnac, réhabilité le parc HLM", rendu piétonne la place de la Fontaine Chaude ou créé la navette gratuite Vitenville, tout en ayant "un bilan de gestion salué par la Chambre régionale des comptes". Projections aussi vers l'avenir avec la future réhabilitation des Halles en cas de deuxième mandat.
Des Halles justement au cœur des critiques formulées par Jean-Pierre Bastiat qui tenait sa première réunion publique jeudi à la Torte. Objectif premier : "rendre attractif le centre ville", "le plus beau supermarché" face aux grandes galeries commerçantes voisines qui grignotent de plus en plus. L'ex-rugbyman travaillant dans les assurances attaque aussi sur les problèmes de circulation et les augmentations d'impôts, "+36% en six ans". Même si une partie est imputable à la municipalité de droite précédente.
Un air de Splendid autre grief, la gestion des hôtels thermaux, dont l'emblématique Splendid, pour lequel M. Bastiat qui soutenait un projet concurrent à celui choisi par la mairie prédit, sans autre précision, "quelques éclaboussures" dans les jours à venir, "les carottes ne sont pas tout à fait cuites"...
En tout cas, le candidat de droite pronostique un scrutin serré : "le match est bien préparé, si on est battu à la 82e minute sur une pénalité... c'est la démocratie", lâche l'ex-capitaine de l'équipe de France, petit coq doré à la boutonnière, qui a réussi le tour de force de regrouper l'opposition de droite et du centre, longtemps déchirée.
Handicap de taille, le FN a annoncé ce vendredi avoir bouclé sa liste, une première depuis 1995. Et selon son numéro un Christophe Bardin, "ce n'est pas pour faire de la figuration", mais être au deuxième tour.
Peut-être aussi une liste "pluri-étiquettes" avec une militante MoDem, Françoise Boulanger, qui juge la liste Bastiat "trop centrée sur le microcosme des notables".
A gauche du PCFDe son côté, M. Bellocq, malgré quatre PCF avec lui, aura affaire à au moins une autre liste à gauche, "Dax Front de gauche" menée par le communiste Didier Zarzuelo désormais "en ordre de marche". Mais des divergences avec le Parti de gauche pourrait bien faire émerger une autre liste, avec peut-être des membres d'Europe Ecologie-Les Verts dont des élus avaient été exclus de la majorité municipale suite à une manifestation anti-corrida mouvementée en septembre.
A suivre..
source aqui.fr - Julie de Vilder
C'est la méthode de Mahomet.
Il lance une idée au loin ou dans un espace encore non-musulman.
Et cet espace devient non pas un espace de conquête mais un espace de reconquête car il est devenu à la fois musulman et occupé injustement par les non-musulmans.
Lorsque Debbouze dit: "Les arabes sont en France depuis 3000 ans". Tous les français rigolent bêtement en disant sur un ton de suffisance qu'il "exagère".
Non, il lance le filet musulman sur la France.
Désormais, les musulmans savent que les Français occupent indûment, depuis leur arrivée, un espace musulman depuis 3000 ans, c'est à dire musulman de droit.
Cette caissière a planté un clou coranique (1) à la caisse de ce grand magasin. Désormais, cette caisse est musulmane de droit. Le renvoi de la caissière est un recul injuste auquel il va falloir remédier par des réparations qui n'empêcheront pas le retour de la caisse à l'islam.
Au delà de cette caisse physique, c'est le droit islamique à refuser de servir des mécréants qui a été acté,etc...
Mais les français sont très au dessus de ça.
Ce qui les intéresse surtout est de savoir si le soldat qui portait l'écusson avec une devise SS va être sanctionné. Même à la guerre, il ne faut pas faire peur à l'ennemi tout de même, c'est un cas d'arrêt de travail et de grève générale.
Et le Chioulayre de souligner qu'il est vital et urgent pour la société Française d'aborder sans concession les problèmes de fond sans se perdre en démagogie électorale sous peine de sombrer dans un chaos annoncé.
Le Chioulayre
(1) http://islamoncoeur.over-blog.com/article-19847345.html
Chers lectrices et lecteurs, le Chioulayre reprend le courrier d'une électrice Dacquoise pour le moins insatisfaite par la gouvernance de sa ville. Cette lettre revêt la forme d'un bilan dont la municipalité devra bien rendre des comptes.
" Lettre ouverte au candidat socialiste à la mairie de Dax
Comme une majorité de Dacquoises et Dacquois, j’ai contribué par mon vote en mars 2008 à ce que vous deveniez maire de Dax.
Vous serez sans doute candidat à votre succession, à moins que votre première adjointe estime, qu’après 30 ans passés au conseil municipal, le temps soit venu de vous en écarter.
Quelle que soit l’issue de cette primaire, sachez d’ores et déjà que je n’accorderais pas cette fois-ci mon suffrage à la liste socialiste.
J’ai cru en la sincérité de vos engagements. J’ai pensé qu’en vous élisant ma ville serait plus solidaire, plus attractive, plus vivante, mieux gérée, moins endettée.
Nous aurions, comme vous l’annonciez, une salle de spectacles, une piscine digne de ce nom, une base nautique, des parkings souterrains, un musée, une médiathèque, une circulation facilitée par une déviation ouverte à l’ouest de l’agglomération.
Vous annonciez vouloir construire 300 nouveaux logements sociaux, une aubaine pour tous ceux qui cherchent à habiter Dax à des prix abordables.
Mon adhésion s’est faite aussi sur votre projet de rénover avec de l’argent public le stade Maurice Boyau et votre refus catégorique de laisser à des promoteurs, en quête de profits, le soin de faire un centre commercial pour financer sa reconstruction.
Or, que voit-on aujourd’hui ? La salle de spectacles, nous ne l’avons pas, pas plus que la piscine ou les parkings souterrains. Le premier des 300 nouveaux logements sociaux est encore en chantier au Mousse. Comme l’est encore la déviation passée à l’Est. Un centre commercial est annoncé à l’extérieur du centre ville alors que le nouveau stade est encore un vague projet. Les impôts ont augmenté durant les 3 premières années de votre mandat et la dette n’a pas bougé.
Vous avez mis à la rue, tous les salariés de la CTD en la liquidant. On devine que des financiers sont à nos portes pour racheter ce patrimoine communal, en flairant la bonne affaire. Un promoteur avisé n’est-il pas parvenu à rénover les Baignots grâce à une niche fiscale ouverte aux plus fortunés ?
Ma confiance, vous l’aviez lorsque je défilais à vos côtés pour protester contre la réforme des retraites, j’ai applaudi à chaque fois que vous dénonciez les dangers de l’extrême droite.
La réforme des retraites annoncée aggrave celle que nous avons combattue, et les électeurs socialistes votent aujourd’hui par dépit pour le Front National.
Rassurez-vous, cela ne sera pas mon cas aux prochaines municipales.
Je souhaite même qu’à Dax nous n’ayons pas cette opportunité, elle risquerait d’empêcher votre liste d’être au second tour.
Mais ne comptez pas sur moi pour vous apporter mon soutien, je me suis fait avoir une fois, pas deux."
Signé : un électeur de Gabriel Bellocq en 2008
Source : Dax Autrement .fr// Actualités //
Les élections municipales approchent. L’analyse d’un récent sondage Harris Interactive/La Gazette nous donne une idée des éléments qui détermineront le vote des français.
Un regard intéressant qui devrait être pris en compte dans la communication quotidienne des communes.
Enjeux locaux
Premier constat à tirer dusondage Harris Interactive publié par La Gazette jeudi 28 mars dernier, une majorité des Français déclarent que leur vote aux prochaines élections municipales ne constituera pas un jugement à l’égard de l’exécutif. Ce sont les enjeux locaux qui seront déterminant dans la campagne municipale : 90 % des français accordent beaucoup ou assez d’importance aux enjeux locaux dans leur vote aux municipales. Mais ces enjeux locaux pèsent différemment selon l’électorat visé. Ils comptent plus pour le vote des électeurs de gauche que pour les électeurs FN qui « nationalisent » le scrutin.
Personnalisation
Second constat, la personnalité du candidat reste déterminante. Selon le sondage, 78 % des Français déclarent que la personnalité des candidats est susceptible d’influer beaucoup ou assez sur leur vote en mars prochain. Dans cette personnalisation, le maire sortant part avec un avantage. Les maires bénéficiant en effet, en règle générale, de taux de notoriété assez élevés et 64 % des Français déclarent avoir une bonne opinion du maire de leur commune. Les deux tiers des électeurs jugent leur maire honnête, sympathique et compétent. Les scrutins municipaux resteront donc très personnifiés, particulièrement dans les grandes villes, précise le sondage.
Proximité
La confiance dans les élus locaux a toutefois tendance à s’effriter, celle accordée aux maires enregistre encore une baisse de 4 points sur un an. Les maires souffrent d’un déficit de proximité. Seuls 43 % des Français ont le sentiment que leur maire est proche de leurs préoccupations. Un déficit accentué par le sentiment que les élus sont trop différents d’eux. D’où le souhait exprimé par les français d’un rajeunissement de la classe politique en fixant une limite d’âge maximale pour pouvoir se présenter à une élection (79 % favorables, ou plutôt favorables), d’une féminisation en imposant la parité hommes/femmes (77 % favorables ou plutôt favorables), ou encore d’une plus grande diversité en fixant des quotas de personnes issues de la diversité (45 % favorables ou plutôt favorables).
Attentes de l’électorat
Le sondage Harris Interactive permet de positionner les attentes des citoyens à un an des municipales au regard de la satisfaction associée aux différents domaines d’action des communes et des priorités assignées aux équipes municipales. Les thèmes qui émergent sont assez différents selon les sympathisants de droite ou de gauche.
A droite, les satisfactions sont rares et les attentes sont grandes. Les thématiques à mettre en avant sont celles jugées prioritaires et en même temps qui rencontrent un faible niveau de satisfaction : la sécurité, les dépenses, le développement économique, la circulation et le stationnement.
Les thématiques qui enregistrent un plus fort niveau de satisfaction (l’aménagement urbain, l’environnement, les transports) semblent en revanche moins prioritaires aux sympathisants de droite.
A Gauche, les satisfactions sont plus grandes. Environnement, transports mais aussi école, action sociale, maintien des services publics sont autant d’actions prioritaires pour lesquelles la gestion municipale est jugée satisfaisante. Le développement économique, les dépenses et les impôts sont en revanche des sujets prioritaires qui rencontrent un faible niveau de satisfaction.
Finances locales
Baignant dans le débat sur la crise des finances publiques, les citoyens semblent en faire l’un des sujets importants pour les municipales. Selon l’institut de sondage, « Les finances publiques seraient un nouveau prisme de lecture déterminant des citoyens ».
Les finances publiques étaient le 2ème élément le plus déterminant du vote au 1er tour de l’élection présidentielle de 2012 : 38 % des électeurs citaient la lutte contre les déficits et la dette comme un thème de campagne ayant beaucoup compté dans leur vote, juste derrière l’emploi et devant le pouvoir d’achat
Or il semble en être de même pour les municipales. Là aussi les finances apparaissent comme le 2ème élément le plus susceptible de peser dans le choix des électeurs pour le 1er tour des élections municipales de 2014 : 86 % estiment que la gestion des dépenses de la municipalité doit constituer un élément prioritaire, dont 41 % le qualifient même de « tout à fait prioritaire » pour les équipes municipales au cours des prochaines années ; 85 % mentionnent également que les impôts locaux doivent constituer un dossier prioritaire, dont 42 % jugeant qu’ils’agit d’un élément «tout à fait prioritaire».
Auteur: Bernard Deljarrie
Avis de Chioulayre,
Notre politique locale n'exclu pas d'observer avec une attention particulière empreinte d'inquiétude la gouvervance menée sur le plan nationale par le parti de notre majorité municipale ... ça fait peur !
" Au revoir et merci, Leonarda.
Pour avoir effrontément tenu tête à François Hollande, la collégienne et son père ont accablé la cause des Roms. Un week-end de surmédiatisation a rendu exaspérante la famille Dibrani, expulsée au Kosovo après quatre ans et dix mois de recours, sept rejets du droit d’asile, un faux mariage, des nationalités usurpées, des menaces, des fables, des milliers d’euros reçus.
Au revoir, donc. Et merci pour la démonstration. Ceux qui niaient la faiblesse du président, au prétexte de ses faits d’armes au Mali, ont devant eux un désastre politique. Non content de s’être mis dans la situation de se faire humilier par la drôlesse ("Quand je rentre en France, c’est moi qui va faire la loi!"), voici Hollande sifflé par des socialistes à Marseille, contredit par Harlem Désir, le patron du PS, nargué par ses partenaires écologistes qui appellent les jeunes à manifester…
Un tel effondrement du pouvoirest inédit. Il s’ajoute à l’autre scandale confirmé par "l’affaire Leonarda": le constant désintérêt des socialistes sur le sujet de l’immigration.
Le député PS Jean-Jacques Urvoas le reconnaît: "Dans mon souvenir, il n’y a pas eu une seule réunion sur l’immigration dans notre cycle Forum des idées, avant les présidentielles". Lundi, Le Mondea choisi de faire sa une sur l’affaire, éventée en juin, des écoutes de la France par les États-Unis: une diversion qui laisse entrevoir le malaise de la gauche devant cet impensé civilisationnel.
La cacophonie du PS, incapable de se retrouver sur une ligne claire à propos d’une expulsion légitime, en est le résultat. L’État s’oblige à naviguer, comme l’a fait Hollande, entre légalisme et angélisme. Cette semaine, les socialistes se sont pourtant dits enfin prêts à un débat sur le sujet. Difficile de les prendre au sérieux.
La naïveté de la gauche a été d’épouser le credo sommaire, également ânonné à droite: "L’immigration est une chance pour la France". "
Yvan Rioufol - le 25 octobre 2013
Le courrier d'une lectrice ...
Michelle D.L. | 14 octobre 2013 15h25 |
Hier, dans la journée, en voyant la participation grimper lors de l'élection cantonale de Brignoles, j'ai cru que les électeurs PS et UMP se mobilisaient contre le FN, c'était en fait tout le contraire et ceci est plus qu'un coup de semonce, c'est le début d'une réaction forte contre la médiocrité de la gauche au pouvoir mais aussi, il faut bien l'avouer contre une opposition UMP/UDI molle et incapable d'assumer son rôle d'opposition.
L'affaire de Marseille est, elle aussi, éloquente, elle démontre ce qu'est devenue cette belle ville entre délinquance jusque dans les quartiers du Centre, magouilles politiques et affaires, abandon politique et immigration massive. Si je suis ravie de voir les hommes politiques du PS et Mme Carlotti, qui m'insupporte au plus au point, se faire "griller" par Mme Ghali, je constate quand même que d'avoir amené les banlieusards par bus pour voter, dénote d'une part des pratiques démocratiques limites, mais aussi que cette ville échappe déjà à notre territoire.
Alors qu'aucune mesure forte n'est prise depuis 18 mois, au contraire, celles qui sont prises vont à l'encontre du bon sens, les français réagissent vivement...et c'est tant mieux.
Vous avez raison de dire que cette réaction n'est pas due seulement au manque d'emplois ou d'investissements, c'est du à un ensemble de choses qui ne sont plus supportables. C'est de voir le déclin de notre pays dans à peu près tous les domaines. C'est de voir ce microcosme parisien qui décide du bien et du mal, qui rit d'humoristes odieux qui s'octroient le droit d'insulter quiconque n'est pas de leurs idées, pendant que des associations traînent devant les tribunaux toute personne à la pensée déviante...j'entends par là qui ose dire la vérité criante ou même la suggérer.
Un exemple entre mille samedi soir chez Ruquier, Laurent Deutsch s'est vu reprocher, après la polémique que nous connaissons, d'avoir pris des aises avec l'Histoire en relatant la bataille de Poitiers (2 pages sur 450 du livre).
Qui reproche à des cinéastes de prendre leurs aises avec l'Histoire en tournant des films dont la trame est historique ?
Ceci est le symbole du malaise grandissant. C'est aussi la "stigmatisation" du quidam qui ose dénoncer ce qui lui semble injuste, ce qui lui semble tuer notre patrimoine culturel à petit feu, le présentant comme un fasciste de base, un beauf, un réac.
Le simple droit à la contradiction devient parfois douteux.
Ce sont aussi ces récurrents cris d'orfraie que nous entendons régulièrement "la République, le pacte républicain, les valeurs de la république, l'état laïc (quand il s'agit de la religion catholique surtout), le racisme,..." des mots vides et creux qui finissent par indisposer.
Les français réclament des actes, du courage, des changements en profondeur pas la renonciation permanente au nom d'une mondialisation qui serait incontournable et inéluctable pour absorber tous "les citoyens du monde". Même si le monde a changé, il est nécessaire de s'adapter et de se protéger.
Mais il n'est pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir : pendant qu'on rappelle les horreurs du passé, en diabolisant le FN, l'islamisation grimpe, et particulièrement en Afrique où les chrétiens sont persécutés, massacrés, déplacés sans que personne ne s'en émeuve. (enfin un reportage sur TF1 au 20 H hier soir).
On se trompe d'ennemis, car sur notre territoire, nous savons que des groupuscules existent et ourdissent des complots. Les français ne sont plus dupes et le montrent d'abord dans les urnes, comme un début de rebellion.
P.S. : Le Président et sa compagne sont partis en Afrique du Sud, cette dernière va rencontrer un couple de lesbiennes...comme si il n'y avait pas de problèmes plus urgent là-bas, dans ce pays où l'apartheid s'est déplacé, où règne aussi beaucoup de pauvreté. C'est le sceau des socialistes : l'idéologie avant le concret.
Certes, le futur Maire de Dax n'est pas encore identifié, Le Chioulayre estime néanmoins qu'il est opportun de tenter de tracer les contours du portrait de celui qui pourrait être le nouvel édile de la cité thermale.
" Les 23 et 30 mars prochains, des dizaines de milliers de candidats conduiront une liste avec l’ambition affichée de devenir ou rester maire. Un mandat passionnant mais aussi plus difficile à exercer dans une période de crise et de difficulté budgétaire, de tensions sociales et de redéfinition des pouvoirs locaux. Autant le savoir avant de se lancer pour la première fois: la vocation ne suffit plus pour être maire. (…)
Le goût des autres
Un mandat basé sur la proximité permanente
Tout premier magistrat est une star locale. A la différence du député ou du président de conseil général, dont les taux de notoriété sont parfois extrêmement bas, le maire est souvent l'homme ou la femme la plus connu de sa ville (...)
La légitimité que confère une élection aussi personnalisée que la présidentielle fait évidemment partie de l’attrait du mandat, mais elle a aussi un prix. Pas question de préserver une vie privée en s’évadant de sa ville après une journée de travail. Une fois élu, le maire doit au contraire montrer qu’il reste un citoyen parmi les siens, conduire ses enfants à l’école ou faire ses courses au marché comme si de rien n’était.
Quand tout va bien, l’exercice n’est pas désagréable. Mais, lorsque le contexte se tend, ce contact informel et régulier avec le terrain peut vite devenir éprouvant.
De visu et par internet
Les anciens se sont mis aux nouvelles technologies, d’abord par obligation puis par passion. La nouvelle génération, elle, n’imagine pas être absente des réseaux sociaux, histoire de renforcer le contact avec la vie quotidienne et les administrés.
Mais les élus, quel que soit leur âge, ont également pris conscience des limites de la démocratie digitale. Comme dans la réalité, les citoyens les plus revendicatifs ne sont pas toujours les plus représentatifs. Les motifs de récrimination nécessitent d’être appréciés à leur juste mesure. La critique ne doit être ni ignorée, ni surestimée.
Un exercice qui, dans les périodes difficiles, n’a là encore rien d’évident, Internet remplissant dans ces périodes un rôle d’amplification bien connu des spécialistes de la communication.
L’importance de l’affectif
Inventeur du slogan de Force démocrate, «le parti des gens qui aiment les gens»,André Santini se plaît à critiquer les limites d'une politique qui, s’inspirant de la philosophie entrepreneuriale, privilégierait la logique de résultat sur l’affectif:
«J’ai beau avoir transformé ma ville et y avoir apporté 30 000 emplois, si les Isséens continuent à m’élire, c’est parce qu’ils ont le sentiment que je les aime.»
Depuis que la politique existe, la recette n’a pas beaucoup changé: prononcer les mots qu’il faut pour que chacun, quel que soit son âge ou sa condition, se sente considéré, sinon aimé, par «son» maire. Élémentaire? En réalité, pas tant que ça.
Bien sûr, tous les politiques ont une intelligence relationnelle supérieure à la moyenne. Mais le reste savoir mettre un terme à une discussion interminable, faire preuve d’empathie sans susciter de faux espoirs, sourire lorsque la fatigue guette…, tout cela s’apprend au fil du temps.
L’âme d’un manager, motiver et savoir dire non
A la tête de son équipe et d’une administration parfois importante, le maire doit savoir faire preuve de fermeté et d’écoute, déléguer et arbitrer, prendre en compte les équilibres politiques, valoriser les uns, ménager les susceptibilités des autres et grande différence avec un conseiller municipal ou un adjoint, savoir dire non, faute de pouvoir renvoyer à un niveau supérieur.
Rien de bien nouveau en soi sinon que, dans une période de crise, le maire est confronté à un plus grand nombre de demandes, qu’il se trouve contraint de refuser plus souvent que par le passé. L’exercice est indissociable du véritable pouvoir mais il est par nature moins plaisant de refuser que d’accorder…
De solides capacités d’analyse et de synthèse
A priori, le maire n’a pas vocation à devenir un expert. Dans les faits, il ne peut plus ignorer les contraintes majeures qui encadrent ses décisions. Question d’efficacité dans le travail. Question de crédibilité, mais aussi d’équilibre entre le pouvoir politique et le pouvoir administratif.
Pour un élu qui, le plus souvent, ne peut compter que sur un petit nombre de collaborateurs directs, il devient vital de ne pas s’en remettre, en tout cas, pas complètement à son directeur général et à une administration qui, par définition, ignore la confrontation directe avec les administrés et les affres du calendrier électoral. C’était déjà vrai hier mais la tendance ne cesse de se confirmer de jour en jour: un maire doit se former en permanence.
Un sens stratégique… et tactique
Pour mener à terme des projets dont la réalisation excède souvent la durée d’un mandat, tout maire doit être visionnaire. Selon les cas, il peut s’agir d’attirer des entreprises, de redonner vie à un quartier ou plus largement à toute une ville.
Si cette vision place de facto l’imagination au pouvoir et la stratégie aux manettes, la tactique reste indispensable face à des administrés en attente de résultats. Sur tous les dossiers stratégiques, le maire doit donc se garder de trop promettre, rappeler sans cesse les enjeux, identifier clairement les difficultés à surmonter, communiquer sur des points d’étape, réitérer sa détermination quand c’est nécessaire et, bien entendu, ne pas crier victoire avant l’heure.
La conscience des difficultés
De la problématique économique à celle des centres-villes
Depuis les lois de décentralisation au début des années 80, le développement économique s’est imposé comme une des préoccupations majeures des maires, qui ont vite compris qu’il valait mieux faire payer les entreprises que les électeurs. Avec le transfert du développement au niveau intercommunal, cette priorité perd une partie de son acuité à l’échelon de chaque commune.
Le nouvel enjeu ? L’attractivité des centres-villes, touchée de plein fouet par les nouveaux modes de consommation, la concurrence des grandes surfaces et une meilleure accessibilité de la périphérie. Avec un risque majeur à la clé : voir les classes supérieures et moyennes préférer le charme de l’habitat individuel à la proximité des services de centres-villes. Certains maires l’ont d’ores et déjà compris. Les autres commencent à le découvrir.
Des résistances au changement de plus en plus fortes
En matière d’urbanisme, les projets sortent de plus en plus difficilement de terre. Tout devient problématique: activités trop bruyantes, constructions trop importantes, travaux trop paralysants, espaces publics trop inquiétants… Et que dire des Zones d’aménagement concerté, qui s’attirent automatiquement un grand nombre de contestations et de recours juridiques!
Cette judiciarisation à outrance est-elle le fait d’une évolution générale de la société, la manifestation croissante d’un refus de la mixité ou, pour quelques particuliers, une façon de monnayer leur expropriation au prix fort? Sans doute un peu tout ça à la fois.
Les futurs maires ont intérêt à s’y préparer. Comme leurs collègues plus expérimentés, ils devront faire preuve d’une bonne dose d’opiniâtreté pour faire évoluer leur ville.
L’étau financier
Crise ou pas, de nombreuses communes doivent continuer d’ouvrir des classes, augmenter les places de crèches, assurer la prise en charge des seniors, adapter l’offre d’équipements sportifs et culturels.
Pour assurer les conditions d’un développement sans alourdir le budget de fonctionnement, ni augmenter la fiscalité et la dette, les maires usent de tout ou partie de la palette des moyens à leur disposition: ouverture de relais assistantes maternelles ou versement d’aides à la garde des tous petits (plutôt que création de places de crèches), externalisation partielle de certains services, utilisation de partenariats public-privé pour la création et la gestion d’équipements, renégociation de la dette, recours à l’emprunt sur les marchés financiers, voire même auprès de banques étrangères… Aujourd’hui, la rigueur ne bride plus l’imagination: elle l’encourage.
Le cuir épais, mais pas trop
Du stress et des sacrifices personnels
Du fait de la multiplication des financements croisés et de la complexité croissante des dossiers, les maires sont de plus en plus incités à s’investir personnellement pour gagner du temps, surmonter les obstacles administratifs, convaincre et démultiplier les chances de réussite. Le coût personnel et professionnel de cette implication peut être élevé.
Certains mettent leur activité de commerçant ou de libéral entre parenthèses, avec tous les risques que ce choix comporte en cas de défaite. D’autres peuvent se mettre en disponibilité. Beaucoup acceptent de voir leur niveau de vie diminuer et leur carrière marquer le pas.
Avec la suppression du cumul, le législateur osera-t-il enfin mettre la question du statut et de la rémunération des élus locaux à l’ordre du jour ? L’air du temps ne semble malheureusement pas favorable à ce genre d’initiative.
Des relations de plus en plus tendues avec les administrés
De la santé et du moral, il en faut pour être maire. Les administrés sont de plus en plus exigeants et considèrent que, même s’il n’a pas forcément le pouvoir de tout faire, le maire se doit au minimum d’intervenir personnellement. Une attente qui n’aurait rien de condamnable si, comme le souligne l'ancien maire de Quimper Bernard Poignant, les citoyens ne se comportaient pas de plus en plus comme des clients réclamant un juste retour sur investissement de leur vote et de leurs impôts.
Dans certains cas, le ton se fait vite agressif. En cas de refus, il peut devenir franchement menaçant. Au point que, dans certaines villes, le mandat de maire ne relève plus du seul challenge politique mais d’un véritable courage physique.
La nécessité permanente de dialoguer
Plus aucun premier magistrat ne dirige sa ville d’une main de fer. Ou alors il l’entoure de beaucoup de velours.
Avec la disparition de Georges Frèche, indéboulonnable maire de Montpellier avant de devenir président de la nouvelle «Septimanie», la lignée des maires autocrates —et parfois ouvertement mégalomanes s’est définitivement éteinte. Les administrés aspirent désormais à être écoutés et consultés.
Exit les adjoints au garde à vous et la population tenue à distance des décisions sérieuses. Place aux maires à l’écoute, aux réunions publiques d’information, de concertation, de quartier…
Prêt à étendre son domaine d’intervention
De l’intercommunalite technique…
Pendant longtemps, la coopération intercommunale n’a pas été un dossier prioritaire des maires. Il est vrai que cette coopération se résumait le plus souvent à des syndicats intercommunaux chargés de gérer des dossiers techniques comme les ordures ménagères ou l’eau. Rien de bien passionnant. Rien de très politique non plus, sauf dans certaines régions où ces dossiers étaient sensibles.
Du coup, la représentation de la ville dans ces instances était —et reste encore aujourd’hui— confiée à des adjoints voire même à de simples conseillers municipaux, le premier magistrat préférant, quant à lui, se concentrer sur les affaires intérieures de sa commune.
… à la montée du pouvoir intercommunal
Avec le développement des «communautés de commune» aux compétences plus larges, la donne change progressivement mais surement. Chaque maire devient vice-président (ou président s’il cumule cette fonction avec celle de maire de la ville centre) d’une organisation disposant de compétences propres mais aussi, surtout, de ressources financières importantes et d’une capacité à décider pour l’ensemble de ses membres, voire contre la volonté de certains d’entre eux.
Or, il ne s’agit plus ici de dossiers à caractère techniques mais d’investissements, de création d’équipements ou de services, de construction de logements sociaux…. Autant de sujets éminemment sensibles et engageant directement la responsabilité politique des équipes municipales.
Le nouveau domaine du maire: les «relations extérieures»
Ainsi que le souligne Bernard Poignant, cette nouvelle configuration n’est pas sans rappeler l’organisation fédérale de l’Union européenne. Même mode de fonctionnement, même ambition politique, même absence de lisibilité pour le citoyen ordinaire, même conflit de légitimité entre des institutions élues.
La comparaison ne vaut d’ailleurs pas qu’en termes d’organisation. Comme pour l’UE, les «intercos» bouleversent les clivages traditionnels en favorisant des alliances entre majorités politiques différentes, soit de façon durable, soit au gré des projets, des affinités personnelles ou des caractéristiques communes des villes.
Cette mutation n’en est encore qu’à ses débuts, car personne ne sait vraiment jusqu’à quel degré d’intégration chaque intercommunalité peut et doit mener, ni quelles seront les conséquences de l'élection des conseillers communautaires au suffrage universel. Mais une chose est sûre: dès le lendemain de l’élection, les relations intercommunales seront plus que jamais la grande priorité des maires."
Franck Gintrand
Source : http://elections-municipales2014.fr/2013/09/09/
C'est long, mais c'est bon, excellente lecture amis Dacquois !
Syrie: la lettre d’un ancien ambassadeur de France à François Hollande
Diplomate de carrière de 1972 à 2009, Pierre Charasse fut ambassadeur, notamment au Pakistan, en Uruguay et au Pérou, et a représenté la France dans de nombreuses instances internationales. Depuis le Mexique où, retraité, il réside, il vient d’adresser une lettre aussi ironique que cinglante à François Hollande sur la crise syrienne.
Mexico, le 2 septembre 2013
Monsieur le Président de la République,
Dans l’épreuve que subit actuellement l’humanité du fait de la présence d’armes chimiques en Syrie, vous avez pris la tête d’un grand mouvement mondial au nom de « l’obligation de protéger » les populations civiles menacées. Vous avez très bien expliqué dans votre discours du 27 août devant vos Ambassadeurs que c’était là la vocation de la France, comme elle l’a fait en Libye récemment, et qu’elle ne manquerait pas à son devoir. Votre détermination exemplaire devrait rapidement convaincre vos partenaires européens flageolants et les opinions publiques pleutres, en France, en Grande Bretagne, aux Etats-Unis et partout dans le monde, du bien-fondé d’une intervention militaire chirurgicale en Syrie.
Naturellement, comme vous l’avez rappelé le 27 août, « l’obligation de protéger »s’inscrit dans une démarche très réglementée par les Nations Unies et incombe en premier lieu aux Etats concernés : protéger leur propre population. En cas de défaillance de leur part, c’est au Conseil de Sécurité qu’il appartient de décider des modalités de mise en œuvre de ce principe. Sous votre conduite, la France s’honorera si elle fait respecter à la lettre cette avancée importante du droit international. Je suis sûr que le Président Poutine sera sensible à vos arguments tout comme le Président Xi Jiping et qu’ils ne feront pas obstacle à vos projets en opposant un veto au Conseil de Sécurité. Peu importe que l’objectif final soit encore un peu flou, ce qui compte c’est la défense énergique de principes clairs.
De même, je suis sûr que d’autres pays suivront la France dans son intention de livrer des armes aux rebelles syriens, malgré les risques que cela comporte. M. Laurent Fabius, Ministre des Affaires Etrangères, a annoncé qu’il exigerait des destinataires des armes françaises qu’ils signent un « certificat d’utilisateur final ». Avec une telle fermeté nous aurons l’assurance que nos armes ne tomberont pas entre les mains des combattants Jihadistes du Front Al Nusra-Al Qaeda, qui font partie de la Coalition rebelle (encore très hétéroclite mais que avez le mérite de vouloir unifier, bon courage !) et ne se retourneront pas contre les pays occidentaux qui les ont aidé ou leurs rivaux au sein de la Coalition, voire des populations civiles.
Nous voilà rassurés. Al Qaeda devrait comprendre le message fort que vous lui envoyez. Il est important de bien expliquer que notre ennemi reste le Terrorisme International, même si de temps en temps il faut se montrer pragmatique, comme disent nos amis anglo-saxons, et tendre la main à ceux qui veulent notre perte. Ceux-ci ne devraient pas être insensibles à nos gestes amicaux. Vos services devraient pouvoir sans peine démentir l’information diffusée par l’agence Associated Press selon laquelle des armes chimiques livrées par notre allié l’Arabie Saoudite (le Prince Bandar Bin Sultan, chef des services saoudiens de renseignement) au Front Al Nusra-Al Qaeda auraient été manipulées maladroitement par ces apprentis-sorciers.
Une fois ce point éclairci vous aurez les mains libres pour agir sur la base des informations fournies par les Etats-Unis et Israël qui ont toute votre confiance. Toutefois il ne serait pas inutile d’éviter que se reproduise le scénario de 2003 aux Nations Unies lorsque Colin Powell a exhibé des photos truquées et un flacon de poudre de perlimpinpin comme preuves irréfutables de la présence d’armes de destruction massive en Irak ! Principe de précaution élémentaire. On vous fait confiance, c’est la crédibilité de la France qui est en jeu.
Quand aux objectifs militaires de cette opération, il paraît évident qu’ils doivent être en priorité de détruire par des moyens aériens les dépôts d’armes chimiques sans les faire exploser au nez de la population civile, ce qui serait un véritable désastre, et de neutraliser tous les engins qui permettent leur utilisation (missiles, chars, lance-roquettes etc.), sans mettre en péril la vie de nos soldats sur un terrain incertain. Si les Américains ont du mal à identifier les cibles, les services français de renseignement se feront un plaisir de leur fournir toutes les informations dont ils disposent, de telle sorte que l’opération soit courte et cinglante et que grâce à vous les armes chimiques soient définitivement éradiquées de la planète.
Les populations que nous allons protéger auront un prix à payer pour le service rendu et doivent accepter d’avance les quelques centaines ou milliers de morts que peuvent provoquer les effets collatéraux de cette opération et leurs conséquences en cascade. Mais c’est pour leur bien. Si vous prenez la tête de la manœuvre à la place de vos collègues Obama et Cameron, qui semblent rétropédaler avant même que le coup d’envoi ait été donné, Bashar Al Assad comprendra très vite à qui il a affaire. L’Occident ne doit pas de mollir, ce serait un mauvais signal au reste du monde, on compte sur vous pour tenir la barre fermement.
Lorsque cette mission humanitaire sera terminée et que Bashar Al Assad aura fait amende honorable après la tripotée qu’on va lui mettre tout en le laissant au pouvoir, vous aurez la satisfaction d’avoir contribué à appliquer en Syrie la théorie du « chaos constructif » élaborée par des « think tanks » américains à l’époque de George Bush, en espérant que les grandes entreprises américaines, principales bénéficiaires du chaos, auront la bonté de laisser aux entreprises françaises la possibilité de tirer quelques avantages du désordre institutionnalisé qui a désormais vocation à se substituer à des Etats forts comme c’est le cas en Irak ou en Libye. Quelques contrats pétroliers feraient bien l’affaire de nos grands groupes.
Après cette victoire pratiquement acquise d’avance, il vous appartiendra de porter ailleurs le message humanitaire universel de la France. Les crises sont nombreuses dans le monde, la liste des dictateurs sanguinaires est longue, et des millions d’hommes, de femmes et d’enfants attendent avec joie que la France puisse les protéger comme elle s’en est donnée la mission. On pense toujours à l’Afrique qui arrive au premier rang de nos préoccupations. Mais il y a le feu dans de nombreuses régions du monde. Une intervention humanitaire en Palestine serait la bienvenue, vous y songez certainement.
Au Mexique, on estime à 70.000 les morts provoqués par la violence des groupes criminels et des forces de sécurité et 26.000 disparus durant de sexennat du Président Calderón (2006-2012). Après la première année du mandat du Président Peña Nieto, on dénombre déjà 13.000 morts. En toute logique avec de tels chiffres la population civile mexicaine devrait être éligible aux bénéfices du programme « obligation de protéger » concocté par la « communauté internationale », même si celle-ci se réduit aujourd’hui à la France seule. Au point où nous en sommes, il faut bien qu’un pays se dévoue pour être l’avant-garde agissante d’une communauté internationale amorphe et irresponsable,« ensemble gazeux et incertain » comme a dit Hubert Védrine à propos de l’Union Européenne. Mieux vaut être seul que mal accompagné. S’agissant du Mexique, on pourra tirer les leçons de l’intervention militaire française de 1862 et ne pas répéter l’erreur qui a conduit à la déconfiture les armées de Napoléon III : déclencher des opérations militaires injustifiées et lointaines qui dépassent nos forces.
Pour cela il faudra, mais vous l’avez évidement prévu, programmer davantage de moyens budgétaires, par exemple pour la construction de nouveaux porte-avions nucléaires, les avions et missiles qui vont avec. Le « Charles de Gaulle » rend de brillants services lorsqu’il n’est pas immobilisé dans nos arsenaux pour de trop longues périodes de révision, mais il aura du mal à répondre seul à toutes les demandes d’intervention surtout lorsqu’il devra croiser dans des mers lointaines, exotiques et dangereuses. Je suis sûr que vous saurez persuader nos compatriotes que dans les circonstances actuelles, le monde occidental, pour poursuivre sa mission civilisatrice, pilier de la globalisation, devra s’en donner les moyens budgétaires.
On se souvient des contraintes qui ont empêché les forces françaises de frapper encore plus massivement la Libye. Leurs stocks de missiles se sont rapidement épuisés et le budget de la Défense n’avait pas prévu que l’abominable Khadafi, pourtant ami intime de votre prédécesseur, serait aussi peu sensible à nos problèmes budgétaires en opposant une résistance aussi farouche qu’inutile. La population, si elle est bien informée, acceptera certainement de bon gré l’augmentation des impôts et les coupes dans les dépenses publiques, notamment sociales, comme les bourses scolaires pour les français de l’étranger, ainsi que la réduction des moyens du réseau diplomatique, consulaire, éducatif et culturel français dans le monde si c’est le prix à payer pour que la France garde son statut de grande puissance mondiale. Tout est question de pédagogie.
Monsieur le Président, vous n’êtes pas sans savoir que nos amis et alliés américains n’ont pas toujours une très bonne image dans le monde. La France, avec les Présidents De Gaulle, Mitterrand et Chirac, a joui d’un grand prestige international, justement parce ce qu’elle parlait d’une voix différente de celle de ses alliés occidentaux. Le Président Sarkozy a mis fin à cette tradition diplomatique, pensant que la France avait tout intérêt, dans le contexte de la mondialisation et face à la montée en puissance de nouveaux acteurs, à se fondre dans « la famille occidentale » et à réintégrer l’appareil militaire de l’OTAN, c’est à dire à mettre ses forces conventionnelles sous le commandement américain.
« O tempora ! O mores ! » comme a dit Ciceron en son temps. Mais vos Ambassadeurs ont déjà du vous signaler que dans de nombreux pays la France est désormais perçue comme un relais servile de la politique américaine. Des épisodes récents, comme l’affaire Snowden avec l’interception du Président Evo Morales lors de son survol de l’Europe, ont pu donner cette impression fâcheuse, mais je suis convaincu que vous n’aurez aucun mal à persuader vos interlocuteurs du monde entier que cette perception est erronée, car c’est en toute indépendance que vous avez confirmé l’ancrage de la France dans sa « famille occidentale ».
Enfin, je pense que vous avez réfléchi à la meilleure manière de protéger les populations mondiales des catastrophes humanitaires provoquées par le capitalisme mafieux et prédateur à l’origine des dernières crises économiques et financières. Il est probablement dans vos intentions de proposer à vos collègues du G7 et du G20 que vous allez rencontrer au Sommet de Saint Pétersbourg de changer de cap pour mettre fin à l’économie-casino et à l’empire de la finance sans contrôle. L’opinion publique mondiale, les chômeurs en Grèce, au Portugal, en Espagne, en France et ailleurs, apprécieraient vraisemblablement des frappes chirurgicales sur le FMI, la Banque Centrale européenne, la City de Londres, quelques paradis fiscaux « non-coopératifs » ou d’improbables agences de notation qui font plier les gouvernements.
Une telle cohérence dans l’application de « l’obligation de protéger » honorera la France et son Président. En continuant sans relâche sur cette voie et en défendant comme vous le faites le droit international et les normes fixées par les Nations Unies, il ne fait aucun doute qu’avant la fin de votre mandat vous rejoindrez votre collègue et ami Barack Obama dans le club très sélect des Prix Nobel de la Paix. Vous l’aurez bien mérité.
Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’assurance de ma très haute et respectueuse considération.
Pierre Charasse, Français de l’étranger, contribuable et électeur
Source : Mediapart
L'Aficion Dacquoise s'interroge.
Pour les lecteurs qui souhaiteraient approfondir le sujet :
Le Chioulayre